Eloge de Facebook

Beaucoup crachent sur Facebook, pour des raisons diverses et légitimes. Chronophage, brutal, véhicule de l'indifférence, de l'égocentrisme, du narcissisme, du plagiat, royaume de la haine, du mensonge, de la bêtise, du voyeurisme, du raccourci. Il peut être tout ça.
Mais il n'est pas que ça.
Peu osent en faire l'éloge. Pourtant, Facebook c'est aussi un endroit où l'on prend quotidiennement des nouvelles de ses amis, de sa famille, où l'on peut être créatif, rire aux larmes, pleurer de joie, d'émotion positive, être soi si on le décide, relié au monde, à des êtres humains parfois à des milliers de kilomètres ou à des années lumière de soi. On peut aussi y trouver des plumes, des informations, des idées, des conseils, y découvrir des artistes, des façons d'être au monde différentes et enrichissantes.
Facebook est envahissant, il faut le dompter, ne pas le laisser tout dévorer : le temps, les yeux, la nuit, les réflexions... mais il permet de tisser des liens profonds, de rester connecté à soi-même, à ses propres bizarreries, parfois à des gens que l'on a jamais vus mais que l'on considère comme de réels amis.
Comme dans ce qu'on appelle sans trop le délimiter la vraie vie, toutes ces pépites sont possibles sur Facebook dès lors que l'on accepte de sortir de sa zone de confort en prenant le risque de... partager.