Rubrique cinquantenaire déprimée

Quand j'étais gamine, les fruits avaient du goût. On les mangeait comme un dessert. Il était difficile de déguster sa pêche ou son abricot, assis sur le rebord de la terrasse, sans être importuné par les abeilles, les guêpes, les bourdons, les frelons, et autres machins volants sonores. On battait des bras en poussant des grands cris. Les oiseaux faisaient chier aussi, surtout le dimanche matin, à piailler sous nos fenêtres. Mais on se payait le luxe de râler.

Aujourd'hui, on se fait des petits jeux entre nous : "Ferme les yeux, ouvre la bouche et devine ce que c'est !" (non, bande de lubriques, vous n'allez pas faire de blague salace !). Lorsqu'un papillon se pose non loin de nous, on se jette sur nos appareils photo comme s'il s'agissait d'un dinosaure ou d'un dodo ! Quant aux oiseaux, on rêverait de leur monter le volume à fond.

Nan, je vais pas conclure ! Maintenant que Nicolas Hulot a démissionné, ça va aller, hein ?