Alors pour les apéros, ce sera sans moi.

Publié le par La Zitoune

Je ne parviens pas à me réjouir qu'on envisage de nous déconfiner dans ces conditions. Certains se programment déjà des apéros et des petites sauteries. Je ne sais pas comment ils font pour être autant déconnectés de la réalité. On dirait des gamins de 10 ans qui sautillent de joie parce que Papa a décidé de lever la punition et de rendre la PlayStation cachée sous des couvertures dans une armoire durant des semaines. Puis ça me dépasse qu'on puisse faire confiance à ce gouvernement à ce point-là, même Pinocchio est méfiant et se rend compte qu'on privilégie l'économie à la santé. Oui, l'économie ne doit pas s'écrouler complètement, mais pourquoi ne pas aller chercher le fric là où il est ?!
Gauchiasse moi ??? Ah... oui. C'est pas faux. Et on en a gros.
On ne sait même plus si une immunité collective est possible puisqu'on ne sait plus si choper cette merde nous immunise individuellement. Si ça se trouve, on peut la choper plusieurs fois ! On ne sait rien en fait, ou pas grand-chose. Ça change tout, non ? Et c'est sans tenir compte des prédictions alarmistes pour ne pas dire catastrophistes des virologues et autres épidémiomachins dans le monde entier.
Cette docilité mâtinée de joie idiote (ben si hein !) et inadaptée au contexte m'angoisse, voyez-vous. À se demander si on ne serait pas un peu prêt pour une dictature. Bref.
Ce n'est pas comme si ça ne repartait pas en Allemagne, putain ! Et eux ils ont fait mieux que nous (certes, ce n'était pas compliqué)... dépistage massif, masques et tout le bazar... pourtant ça repart de plus belle, si si !
Alors non, ne comptez pas sur moi pour danser dans la pelouse parce que Papa a dit que j'aurai sans doute bientôt le droit de randonner en pleine nature et d'aller choper la peste au collège.
À mon avis, si on doit rejouer la Commune, dans le rôle de Louise Michel on verra sûrement un(e) soignant(e). Et s'il ou elle veut aller décapiter la tête de l'État faudra le/la laisser faire ce coup-ci !
Je n'ose même pas imaginer ce que le personnel hospitalier - exsangue, déjà au bout du rouleau et certainement bien traumatisé - ressent à l'idée de surfer sur une 2e vague, qu'on annonce bien pire que la première.

Alors pour les apéros, ce sera sans moi.

Publié dans Confinement

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