Escapade au Portugal (2)

Ce matin, nous allons visiter tôt la Livraria Lello e Irmao (style Art nouveau). L’attente est un peu longue, malgré l'achat des billets sur Internet pour la première heure. Les touristes s'entassent dans cet endroit, c'est assez dingue ! Il est vrai que l’intérieur est digne d’un monument historique, on dirait un cabinet de curiosités dédié aux belles-lettres. L’escalier en colimaçon est un chef-d’œuvre architectural et mène au 1er étage, sur les ailes du savoir. Cette librairie est devenue une attraction touristique, car elle aurait inspiré la mirifique bibliothèque de l’école de Poudlard de Harry Potter (mais l’auteur le réfute sec !).

La fresque carrelée de l’artiste contemporaine Joana Vasconcelos, 8 000 azulejos peints à la main. Cette chaîne de restauration rapide ne se refuse rien !

Enormément de rues des villes que nous avons visitées sont pavées comme sur la photo ci-dessous ; les dessins changent mais il y a souvent ces deux couleurs de pavés. C'est vraiment très joli !

On a également poussé en bus (trajet lent et interminable !) jusqu'au quartier portuaire de Matosinhos, une ville au bord de l'Océan, à 13 km à l’ouest de Porto : air marin, grues, conteneurs, une tonne de mouettes sur la plage qui chient partout (ces vieilles dégueulasses), une longue balade au bord de l'eau, sur la plage, et le meilleur plat de morue de ma vie dans un petit resto de pêcheurs excentré. On peut y voir également une oeuvre en forme d’anémone de mer rouge et une sculpture en mémoire d’un naufrage.

J'ai ri comme une gamine en courant après les mouettes pour les faire fuir et fait des films sympa, mais Overblog veut que je paie pour les publier et c'est niet !

Léo a toujours très mal aux pieds, ses ampoules ne le lâchent pas, mais il avance quand même en serrant les dents. :(

Nous avons poursuivi la journée par une longue promenade le long de l’Océan, en passant devant le castelo do Queijo, jusqu'au forte de Sao Joao Baptista da Foz, à l'embouchure du fleuve.

Des hommes jouent aux cartes sur la plage (ou à l'intérieur des murs !) et se font cramer au soleil comme si le cancer de la peau était une légende urbaine. :(

Un coup de vieux tram jaune couinant nous a ramenés (nous deux et les arpions meurtris de Léo) dans le centre, vers l'igreja e museu de Sao Francisco, en passant par l'étroite rua da Reboleira, qui présente toujours un aspect médiéval. Au n ° 59, on peut y admirer une belle maison-tour du XIVe s.

Allez, je vous fais encore un peu visiter cette ville magnifique à travers quelques photos triées sur le volet, nos plus belles je pense, mais bon sang qu'est-ce que ça grimpe ! Et j'ai vu des nanas se tordre les chevilles en talons hauts sur les pavés, dans les ruelles tortueuses. Chacun ses trips comme on dit... 😆 Et si l'on est un peu organisé, on peut s'arranger pour descendre au lieu de monter les collines... mais ça ne fonctionne pas à tous les coups.

Le cais da Ribeira, au bord du fleuve, chargé en touristes buvant l'apéro ou cassant la graine, avec ses maisons et restos à auvents, compose l’une des plus souriantes cartes postales que l’on conservera en tête. Nous n'avons fait qu'y passer rapidos, il y a beaucoup trop de monde !

Et enfin, pour remonter en haut de la colline et retrouver notre location (aux lits superposés horriblement grinçants !), nous avons emprunté le funiculaire des Guindais, de la station Ribeira - juste au bout du pont Dom Luis I, jusqu’à la place Batalha. Il ressemble un peu à celui qui monte à Fourvière (à Lyon), avec ses 23 % de pente. Tu m'étonnes qu'on s'est remusclés le derrière !!!

Et voilà, Porto c'est fini ! Nous avons vraiment beaucoup beaucoup aimé cette ville, son ambiance, ses couleurs, son atmosphère, les gens ma foi fort sympathiques et serviables et c'est le corps (et les pieds !) endolori et courbatu, mais l'esprit joyeux, que demain nous descendrons en Flixbus vers Coimbra, dans les terres.