Les keupons

Récemment, j'ai intégré un groupe de punks sur Facebook, parce que j'aime bien découvrir des univers éloignés du mien. Certes, j'avais vu et apprécié les Cure en concert à Lyon en 1988, mais bon... de là à dire que je connaissais le mouvement punk... n'exagérons pas. 
Grâce à l'observation des membres actifs de ce groupe, j'ai vite compris qu'il y avait certaines règles à suivre pour être considéré(e) comme appartenant au sérail :
il faut porter des Doc Martens, avoir les cheveux qui partent dans tous les sens, ne pas être trop dans le système et carrément anticapitaliste, cracher sur les fachos et les néonazis sans jamais redouter le point Godwin, aimer les chiens, détester les bourgeois, trouver les épingles à nourrice pratiques et dire "je t'emmerde" ou autres grossièretés toutes les deux minutes et demie, juste pour le plaisir de la transgression.
C'est ainsi que j'ai découvert, éberluée, estomaquée, ahurie, hébétée, après plus d'un demi-siècle d'existence de gauchiasse (modérée) bien dans les clous, qu'en fait j'étais une punk !!! Ça m'a fait un truc ! 
Du coup, pour digérer cette découverte incroyable, j'ai décapsulé une bière tout en demandant à Google Home de me passer les Sex Pistols.
Puis j'ai foutu le chat du Crotale à la porte, par - 2 °, avec un grand coup de Doc dans le Q, parce que faut pas déconner... maintenant j'ai une réputation à tenir ! Et je t'emmerde ! ET NO FUTURE ! 😤