Ann-So

Publié le par La Zitoune

Portrait 

Ann-Sophie, "sans e" précise-t-elle, comme le ferait une disciple de Georges Perec, avec toute la malice qui la caractérise. "Mais on m'appelle Ann-So" ajoute-t-elle, la bouche en Q de poule. Ou "die Fürstin", sur Facebook, c'est-à-dire "la princesse" en allemand. Rien que ça. Une princesse, mais au gros pois. Parce que la cervelle de la donzelle c'est pas du légume surgelé, croyez-moi. Plutôt un mets gastronomique, voyez-vous. J'aime beaucoup cette meuf et toutes les couleurs qu'elle a dans sa tête. Ça, c'est fait.
Un joli petit bout de femme avec un sacré caractère, c'est comme ça que je la perçois. Pour moi, elle est une contradiction incarnée, comme son prénom amputé et tout de même accolé à la descendance d'un roi. Sa Majesté des mouches à vinaigre. 😁 1,53 m de corps dont 1,27 m de bouche. Un moteur de Lamborghini dans une carrosserie de Fiat 500, une pièce montée dans un moule à charlotte, des tout petits pieds dans des grandes chaussures de clown.
Oui, Ann-So a un humour explosif, corrosif et vif. Elle dégaine les reparties comme Lucky Luke son révolver. Ça fuse et ça crépite. C'est l'ivresse avant l'apéro.
Elle cultive le versant positif de toute chose, y compris dans la tourmente. Une attitude qui force l'admiration.
Elle est un if au milieu d'un champ de lavande ou dans n'importe quel paysage ensoleillé, car elle se gèle tout le temps les meules. On dirait Agnès Jaoui dans "Cuisine et dépendances". Le style à emporter sa p'tite laine à la piscine en pleine canicule. Forcément, ce n'est pas la couenne qui peut lui tenir chaud, elle est grosse comme un haricot beurre, la grignette.
Ann-So porte un véritable intérêt à l'Autre, ce qui dit beaucoup d'elle-même, sans le dire. Je te vois alors tu me vois... Un besoin d'attention qui s'en défend bec et ongles - plus bec que ongles d'ailleurs, associé à une fidélité qui construit des relations, même virtuelles. Fürstin, quand tu déconnes ou testes un truc sur Facebook, elle est là, présente. Comme un petit lémurien qui monte la garde. Une sentinelle qui veille, en hypervigilance. Elle te signifie que tu n'es pas insignifiante. C'est doux. Elle ne te lâche pas parce que tu changes de profil, parce que tu essaies de t'envoler, ni parce que tu tombes amoureuse ou que tes centres d'intérêt ne sont pas les siens. Ann-So n'est jamais très loin et toujours là quand il le faut. Son sens de l'amitié ne se contemple pas le nombril. Elle ne se regarde pas commenter tes posts, elle échange vraiment. Elle ne t'utilise pas comme faire-valoir sans même signifier d'une façon ou d'une autre qu'elle t'a lue. Elle agit comme on le fait dans la vie, c'est-à-dire qu'elle ne se sert pas dans le frigo sans dire bonjour. Sa constance est nourrissante. Son regard sur mes textes m'a souvent donné confiance en moi. Je ne l'oublierai pas... si jamais... 
De temps en temps, quand le sujet la chatouille, elle pousse une gueulante et, montée sur ses grands chevaux, elle mesure alors 2,18 m et ne loupe aucun panier. Féministe, engagée, un combat qu'on sent également interne. Les mecs sont prévenus. C'est cash. Elle monte aux barricades... une couille entre les dents. Elle a des comptes à régler, pas à rendre. Sa franchise et son honnêteté relationnelle sont à la hauteur de son acuité intellectuelle. C'est ronflant comme formule, mais c'est ce que je pense. J'aime beaucoup cette meuf, je ne sais pas si je vous l'avais déjà dit.
Elle est une artiste, colorée, graphique, dans l'air du temps, archimoderne. Cette nana est une esthète. Elle voit le beau, l'imagine, l'agence et le crée. Elle embellit la vie comme un peintre ajouterait des touches de couleurs sur une toile terne et sans jus. Ann-So réveille l'oeil et par là même l'âme. 
Une personne à tiroirs - un autre genre de gens-monde - avec laquelle j'ai adoré déambuler masquée dans les arènes de Lutèce. J'aime beaucoup cette meuf, mais je crois que je l'ai déjà dit. ❤

Ann-So
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Publié dans Lys

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